mardi 30 novembre 2010

L'incarnation





L'incarnation ...


J'ai cherché dans le ciel,
et fouillé dans la terre ...
J'ai demandé au Père,
et interrogé la Mère ...
J'ai épousé le masculin
et rencontré le féminin ...
J'ai cherché chez l'autre
et observé en moi ...

Puis lasse ... j'ai lâché.
J'ai cessé de chercher,
De pousser les portes ...
Et la porte s'est ouverte.

Et là, au coeur de l'être
En regardant à l'intérieur,
J'ai rencontré, paisiblement lové,
Entre les bras bienveillants
de la Mère Universelle
Et le regard attentif
du Père Universel
Un enfant qui m'attendait.

La magie de lâcher ...
L'âme agit dans l'espace.
Il n'y a rien à forcer,
Le moment juste s'offre.

J'ai rencontré mon âme,
J'ai dansé avec elle,
Et j'ai pleuré face à un arbre,
Pour l'avoir si longtemps perdue.
Danseuse, virevoltante,
Elle embrasse le monde,
Inclusive, elle accepte ce qui est,
Son regard est comme du miel
Ses gestes sont ceux de l'accueil.

Quand l'âme ouvre la porte et se laisse regarder,
La personnalité s'efface et le regard sur le monde change.
La persona résiste comme si le dernier bastion était inconcevable,
S'incarner, c'est accepter de traverser tous les coins et recoins de sa chair,
C'est être prêt à rencontrer les marais, les eaux stagnantes ...
C'est lâcher les écluses et relancer les flux ...
C'est ouvrir le souffle pour permettre les échanges,
C'est abandonner la lutte,
C'est écouter en paix ...
Ce qui EST.

Les yeux peuvent alors voir avec les yeux du coeur :
Que la tristesse n'est qu'une tension entre l'image et le réel ...
Que la peur n'est qu'une apnée devant ce que le mental lui dicte ...
Que l'envie n'est qu'un regard de ce qui n'est pas encore en-vie chez soi ...
Que la colère n'est qu'un mouvement de vie bloqué et cherchant la sortie ...
Et que la Joie est là, attendant cette unification pour allumer son feu,
Depuis si longtemps déjà, mais ici ... le temps ne compte plus.


lundi 29 novembre 2010

Le pouvoir du silence



Que vous parliez anglais ou non, ce qui est important ici c'est le silence ...
Bonne écoute !



Un musicien est avant tout quelqu'un qui entre en amour avec le silence.
Marc Vella

samedi 27 novembre 2010

Notre travail est de garder le canal ouvert ...


«Il y a une vitalité, une force de vie, une énergie qui est transmise à travers vous dans l'action, et parce qu'il n'y a qu'un seul vous à tout moment, cette expression est unique. Si vous la bloquez, elle n'existera jamais à travers aucun autre médium que vous et sera donc perdue. Le monde ne la connaîtra pas. Ce n'est pas à vous de déterminer sa qualité, ni de la comparer avec d'autres expressions. Votre travail est de garder le canal ouvert.» - Martha Graham. 

dimanche 14 novembre 2010

Les paroles qui guérissent



La parole qui relie à la vie et au vivant.



La parole a un pouvoir créateur d'une grande puissance. De celle qui fait vibrer en l'exprimant et de celle qui touche en l'écoutant. Son pouvoir est équivalent à celui d'une graine qui peut faire germer dans l'esprit de l'autre, la joie, la paix, l'amour ou son contraire. 

Chaque esprit est fertile à sa manière à certaines paroles.

Elle est l'expression même de l'être humain. Parler, c'est se dire. C'est partager au dehors ce qui est à l'intérieur. Elle n'est pas de parler sur l'autre, mais de parler vers l'autre. La parole imprime alors un passage de guérison. Guérison de soi, guérison vers l'autre car je m'exprime dans un souci d'attention à l'autre, de respect et d'intégrité. 

La parole relie à l'intérieur, différents niveaux de l'être. Quand la vérité de l'être s'exprime en reliant la pensée et le ressenti, celui-ci se sent entier, sincère et touche l'autre par son expression authentique. Il est dans l'ouverture, dans une attention particulière à ne pas exprimer juste des mots qui remplissent le silence, mais sa vérité. Cette parole permet de "re-devenir complet", de retrouver l'ordre et l'harmonie à l'intérieur, entre soi-même et l'environnement. Elle permet de mettre en relation, de "re-lier" les parties séparées, niées, oubliées, enfermées. 

La parole peut guérir le sens de l'existence ; l'être en souffrance ressent un faux sentiment de séparation qui est lié au rejet d'une partie de "soi". Cela va peu à peu s'inscrire dans le corps, les flux vont s'interrompre et le symptôme apparaître. Le souffle va se ralentir, l'apnée va guetter comme un secret à cacher.

La parole libère l'être quand elle permet la synchronisation entre le dedans et le dehors, l'inconscient et la conscience, la tête et le reste du corps.
Parler de guérison, c'est accepter de regarder le mal-être. La non expression nous rend craintifs, nous nous contractons, nous nous sentons isolés. Ce sentiment de séparation, de non amour nous affaiblit, notre niveau d'énergie baisse et nous avons moins de force de vie pour permettre notre état de santé naturel. Le fait de se sentir relié aux autres, dans la joie d'un moment de partage, représente une profonde source de guérison.

Comment parler de la parole qui guérit sans évoquer le silence. Un silence fécond, un silence qui écoute. Nous vivons dans un monde où la verbalisation est la règle et le silence l'exception. Nous vivons au milieu d'un torrent de mots ; si bien que la valeur d'un silence partagé nous échappe le plus souvent. Nous ne savons plus au fond ce que représente la Parole, ni ce que signifie le Silence.

Sans un espace entre les mots, les mots eux-mêmes seraient-ils compréhensibles ?

Pourtant, nous sentons parfois que nous avons besoin du silence. La parole et le silence sont étroitement liés, comme l'inspire et l'expire dans le souffle. Le silence partagé est communion et nous permet de reposer, ensemble, dans notre humanité.

Nous sommes des corps séparés les uns des autres, mais nos corps sont nourris par l'ensemble des inter-connections du réseau de la vie. De la même manière, notre conscience prend racine dans l'univers tout entier. La séparation est illusoire. C'est dans la nature qu'il est le plus facile de reconnaître cette connexion vivante : tout est dans tout.

La parole permet de renouer le lien de fraternité. L'humanité ne signifie pas seulement être fils d'un père et d'une mère. Nous sommes fils et filles du Ciel et de la Terre, du Soleil et de la Lune, du Tout. Ceci implique égalité et altérité. 

Je ne peux être frère ou soeur et égal, que si j'accepte d'être autre dans ma personnalité et semblable dans mon humanité.

Quand mon corps est plein de chacun de ces espaces, je peux me relier et devenir frère et soeur de l'humanité. Je suis au coeur de l'être et dans l'acceptation de cet "autre" et je peux t'accueillir.

La parole est alors la semence d'un terreau individuel et collectif d'où peuvent jaillir des sources de vie. 









Si les mots viennent de ton coeur, ils pénètreront les coeurs, 
mais s'ils viennent de ta langue, 
ils ne passeront pas au-delà des oreilles.


Citation Soufie - "Al-Suhrawardi"

Texte écrit dans le cadre des 19ème Entretiens de Millancay, 2010. 
Atelier : "La parole qui guérit"

vendredi 12 novembre 2010

Une chanteuse inspirée dont la voix offre une vibration unique




Myriam Cannas est une artiste qui ouvre l'espace intérieur, nous réveille à un autre monde et autorise le voyage dans le sensible, l'inconnu ou le déjà connu ...

"Pour ceux qui sont à la recherche des chants de l'âme, l'écoute des mélodies que nous offre Myriam et à la fois un superbe cadeau et une révélation. Le timbre cristallin de cette jeune chanteuse qui nous vient d'Italie nous fait découvrir, entre autres, toute la grâce de la langue araméenne ...
Avec elle, l'Art épuré de la voix rejoint la Prière du Coeur."
Daniel Meurois-Givaudan



Album IMANA




Denise Miriam Cannas - Triskell 2009 Celic festival Trieste

mercredi 10 novembre 2010

De la poule à l'aigle, il reste l'envol !



Chacun de nous héberge un aigle en lui. Il se sent porteur d’un projet infini. Il veut rompre les limites étroites de son existence. Il existe des mouvements dans la politique, dans l’éducation et le processus de mondialisation qui prétendent nous réduire à de simples poules, confinées aux limites du poulailler.


Comment allons-nous donner des ailes à l’aigle, gagner de la hauteur, intégrer aussi la poule et être les héros de notre propre saga ?


Le texte ci-dessous suggère des chemins, montre une direction et projette un rêve prometteur.
En voyant une poule et un aigle, vous allez voir plus qu’une poule et qu’un aigle. Vous allez vous confronter avec deux dimensions fondamentales de l’existence humaine.
La dimension de l’enracinement, du quotidien, du prosaïque, du limité : le symbole de la poule.
La dimension de l’ouverture, du désir, du poétique, de l’illimité : le symbole de l’aigle.
Comment équilibrer ces deux pôles ?
Comment empêcher que la culture de l’homogénéisation étouffe l’aigle en nous et nous inhibe à voler ?
Nous allons vous raconter l’histoire d’un aigle, créé comme une poule. Nous espérons que pour vous l’aigle et la poule se transformeront aussi en symboles de la recherche humaine pour l’intégration et l’équilibre dynamique.
Nous espérons que l’aigle enseveli se réveille et vole, gagnant de la hauteur et les horizons de sa relecture et sa nouvelle compréhension de lui-même et du monde.


Nous vous invitons à devenir, près des forces directives de l’univers, co-créateur et co-créatrice du monde créé et à créer.


Voici une très belle métaphore de notre condition humaine.
Il était une fois un paysan qui attrapa un oiseau dans la forêt voisine, pour le garder captif. 
Il réussit à attraper un petit aigle. Il l’installa dans le poulailler auprès des poules. 
Celui-ci picorait comme les poules même si l’aigle est le roi de tous les oiseaux.
Cinq années passèrent, quand cet homme reçu la visite d’un naturaliste. Tandis qu’ils se promenaient dans le jardin, le naturaliste dit :
- Cet oiseau n’est pas une poule. C’est un aigle !
- En effet, dit le paysan. C’est un aigle. Mais je l'ai créé comme une poule. Ce n'est plus un aigle. Il est devenu une poule comme les autres, bien que ses ailes mesurent près de de trois mètres d'envergure.
- Non répondit le naturaliste. Il est et sera toujours un aigle. Il a un cœur d'aigle. Ce coeur le fera un jour voler dans les hauteurs.
- Non, insista le paysan. Il est devenu une poule et il ne volera jamais comme un aigle.
Alors ils décidèrent de faire un essai. Le naturaliste pris l’aigle, le leva bien haut et le mis au défi :
- Puisque tu es vraiment un aigle, puisque tu appartiens au ciel et non à la terre, alors déploies tes ailes et envoles-toi !
L'aigle resta sur le bras du naturaliste. Il regarda autour distraitement. Il vit là-bas, les poules picorer des grains. Il s’envola pour les rejoindre.
Le paysan commenta :
- Je vous l’ai dit, il est devenu une simple poule !
- Non, continua d’insister le naturaliste. C’est un aigle. C’est un aigle et ce sera toujours un aigle. Nous allons renouveler l’expérience demain.
Le jour suivant, le naturaliste monta avec l’aigle sur le toit de la maison. Il lui chuchota :
- Aigle, maintenant puisque tu es un aigle, déploies tes ailes et vole !
Mais quand l’aigle vit les poules plus bas, picorant le sol, il s’envola pour les rejoindre.
Le paysan sourit et revint à la charge :
- Je vous l’avais dit, c’est devenu une poule !
- Non répondit fermement le naturaliste. C’est un aigle, il possèdera toujours un coeur d’aigle. Nous allons essayer encore une dernière fois. Demain, je le ferai voler.
Le jour suivant le naturaliste et le paysan se levèrent très tôt. Ils prirent l’aigle, sortirent de la ville, loin des maisons des hommes, sur le sommet d’une montagne. Le soleil naissant dorait le pic des montagnes.
Le naturaliste enleva l’aigle vers le sommet et lui ordonna :
- Aigle, puisque tu es vraiment un aigle, puisque tu appartiens au ciel et non à la terre, alors déploies tes ailes et envoles-toi !
L’aigle regarda autour de lui. Il trembla comme face à une nouvelle vie, mais il ne s’envola pas. Alors le naturaliste le tint fermement dans la direction du soleil, pour que ses yeux puissent se remplir de la clarté du soleil et de la vastitude de l’horizon.
A ce moment, l'aigle ouvrit ses ailes imposantes, croassa avec le typique "kau-kau" des aigles, et se redressa, souverain, sur lui-même.
Il commença à voler, à voler vers le ciel, à voler chaque fois plus haut. Il vola, vola ... jusqu’à se confondre avec le bleu du firmament.


Nous avons tous une dimension-poule et une dimension-aigle en nous.
La dimension poule correspond au système social, à notre environnement existentiel, notre vie quotidienne, les habitudes établies et l’horizon de nos préoccupations.
La dimension aigle sont nos rêves, nos projets, les idées et utopies qui, même frustrés, ne meurent jamais en nous, il ressuscitent régulièrement. Ils représentent l’aigle en nous, l’aigle qui nous élève continuellement vers le haut, pour découvrir de nouveaux chemins et des directions différentes.
L'aigle est là pour nous rappeler l’appel de nouveaux possibles.


Le temps de l'aigle est arrivé ! 


Cela ne demande pas une réflexion spécifique sur la poule. La dimension poule est dominante dans les temps actuels. Ce qui est important à présent, c’est de sauver la dimension aigle combinée avec la dimension poule et d'équilibrer les deux. Les deux sont nécessaires pour incarner nos rêves. L'un ne va pas sans l'autre.
Réveillez l’aigle qui est à l’intérieur de vous ! 
Osez le vol des hauteurs et inventez de nouveaux chemins ! 
Regardez à l’intérieur de vous, retrouvez y la présence de l’aigle, faites de vos rêves une création. De là, vous pourrez voir un nouvel horizon qui ouvre la voie vers une nouvelle vie et de l’espoir.


“O despertar da Aguia” de Léonardo Boff - Une métaphore de la condition humaine.
Traduit du portugais et commenté par Mary.


A présent, installez vous confortablement, grand écran, musique, respirez et regardez ce film de 6 minutes. Vous êtes sur le dos d'un aigle impérial. C'est du grand bonheur !
Posologie : autant de fois que nécessaire ...


mardi 9 novembre 2010

Un livre : "Les yeux du Sinaï, paroles du silence"



Sans aucun doute, l'oeil, reflet de l'âme et du coeur, aime regarder l'invisible.
Lorsqu'il est capable de transmettre en images ce qu'exprime l'invisible, alors les images deviennent Paroles. 


Après un séjour commun dans le Sinaï, en marchant et partageant le quotidien de nos amis bédouins, Jérôme Paillon a ressenti avec tant de force que le désert lui apporterait enfin quelques réponses, qu'il a décidé d'y retourner seul pour écouter les paroles du silence.
Paroles de vie, paroles d'espérance, paroles de lumière.




"L'avant-photos" :

Dans le désert du Sinaï, j’ai cessé de croire que j’étais ce que je pensais.
J’ai cessé de réduire mon être à la dimension de mon crâne.
J’ai appris le sentir, à me servir de mes yeux, de mes oreilles, de mon odorat, de mes mains.
J’ai appris à respirer, à laisser entrer…
J’ai accepté d’être ce que j’étais, avec mes défauts et mes peurs.
J’ai cessé de rechercher la perfection qui me condamnait à l’angoisse et à la culpabilité perpétuelle.

J’ai appris à me nourrir des forces qui sont en toute chose, dans le sable, les pierres, le vent, les arbustes, l’eau, l’odeur des bêtes, du feu, du pain…
Mais, j’ai surtout découvert Celui qui était en moi, Celui qui m’avait mis sur cette route.
J’ai vécu quelques temps avec les bédouins, ces hommes illettrés du désert, qui ne se soucient pas de raison.

Ils n’apprennent pas à observer la vie sous le seul éclairage de l’entendement, mais à découvrir les pistes intérieures et à les suivre, aussi loin, aussi haut qu’elles puissent aller.
Ce sont eux et les longues périodes de solitude qui ont créé en moi le désir de faire ces photos du silence, ces photos qui témoignent de la spiritualité du désert et d’hommes qui ont tout, qui sont tout, qui avancent chaque jour, sans d’aucune manière rechercher autre chose que le nécessaire, autre chose que l’essentiel.

Ils savent trop bien qu’en voulant du superflu, quel qu’il soit, quelle qu’en soit la raison, ils construiront leur malheur, ils perdront la vie, cette vie qui les comble chaque jour toujours plus, cette vie qu’ils aiment et qui les aime, car ils restent à son écoute, disponibles pour elle. Cette vie qu’ils connaissent et reconnaissent avec droiture et joie, car c’est avec tous leurs sens, dans leur corps, dans leur esprit, dans leur âme, dans leur cœur que se trouvent la spiritualité juste, la connaissance de l’univers.

Ils participent au maintien de cet équilibre planétaire, de notre planète si malmenée par ceux qui aujourd’hui la violent et la volent.
Ils participent à cet équilibre par la rectitude qu’ils assument dans leurs gestes et pensées, comme règle et devoir vis-à-vis de l’Autre, de la nature, de la vie sous toutes ses formes, c’est-à-dire du Créateur.

Je suis fier de ces hommes qui m’ont instruit, je suis de leur famille.

Ils n’ont besoin ni de livres, ni de maîtres, ils sont la vie ; m’ayant adopté comme leur frère et leur fils, ils m’ont permis d’en toucher quelques parcelles.
Ces parcelles de vie m’ont permis de me mettre à l’écoute de mon cœur.
Mon cœur face à lui-même, mon cœur débarrassé de tous les tiers que sont ses pauvretés : justifications, ego, orgueil, complaisance, culpabilité… 

Je me suis retrouvé dans l’authenticité absolue de ce terrifiant face à face dont l’humilité provoquée était nécessaire pour que me soit révélé le sens de ma vie. Me soit révélé que cette recherche éperdue, cette recherche qui m’obsédait jours et nuits et que je ne pouvais identifier était celle de l’Amour, celle de Celui qui m’habite depuis toujours, Celui qui est mon créateur, mais aussi mon sauveur.

Aujourd’hui, tout mon être est apaisé, car la route qu’il devait prendre lui a été tracée.
Je sais qu’elle sera difficile, parfois insoutenable, mais toujours victorieuse, car au cœur du désert et de la désespérance, se trouvait près du puits, Marie, la Femme de ma vie. C’est elle qui, sans que je le sache, avait guidé mes pas jusqu’au Sinaï. Ensemble, nous avons noué un pacte qui ne permet aucun doute quant à notre victoire, la victoire de l’Amour sur la Mort.
Jérôme Paillon




lundi 8 novembre 2010

Retour sur soi

Je ne vois pas d'autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu'il ne l'est déjà. Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur que nous n'ayons d'abord corrigé en nous. 
Etty Hillesum



samedi 6 novembre 2010

Qui est cet autre ?

Qui est cet autre ... cet étranger ?
Il est si semblable et pourtant si différent ...
Comment le comprendre, l'accepter, l'aimer ?

Déjà, souhaiter devenir voyageur et vouloir cheminer de terre en terre,
extérieure, certes mais surtout intérieure,
découvrir, traverser, rencontrer, être curieux de ses terres, de ses codes,
et en apprendre les langues.

Etre un voyageur qui souhaite rencontrer "l'être-rangé" intérieur,
se laisser "dé-ranger" pour aller revoir ses croyances, 
encore et encore,
faire tomber les murs, ouvrir les portes et les fenêtres,
accepter d'être le laboureur, le semeur,
le jardinier de ses terres intérieures.

Ainsi l'un pourra accueillir l'autre ... celui qui vient parfois le "dé-ranger" 

Alors "JE" pourra danser dans le cercle du "NOUS".




Le voyage alchimique


Qu'est-ce qu'un alchimiste ?
Un voyageur qui développe sa sensibilité et son imaginaire, c'est aussi un artiste, un interprète et un poète de la nature.

Que signifie le mot Alchimie ?
Alchimie = chimie de AL (ou EL en hébreu). 
AL = Dieu. 
Chimie = kimia = terre noire (qui est l'Egypte) 
Ajoutons Al à Kimia et nous obtenons " la terre de dieu " 
En hébreu, Adam signifie " Terre rouge ".

La quête du voyage ? 
Rencontrer l'Uni-Vers.

Ce que Georges Gurdjieff avait coutume d'appeler la cristallisation de l'être, n'est rien d'autre que les deux cerveaux "devenant un", la rencontre du masculin et du féminin intérieur, la rencontre du yin et du yang, la rencontre de la gauche et de la droite, la rencontre de la logique et de l'illogique. Le noyau de la doctrine de Gurdjieff avait trait à l'intégration de toutes le forces vitales pour les mettre en harmonie les unes avec les autres, ainsi qu'avec l'ordre cosmique, de sorte que chaque individu apprenne à "Etre".

La vraie connaissance, selon lui, est une fonction de l'être. Ce que connaît un homme est en lien direct avec ce qu'il est.




De Bruxelles à Saint-Jacques de Compostelle Pour la première fois, Patrick Burensteinas, 
un alchimiste qui est aussi une scientifique explique le sens du Grand Oeuvre.
Les étapes de son travail au laboratoire reproduisent les 7 étapes d'un voyage initiatique. 
Une découverte qui nous concerne tous.

vendredi 5 novembre 2010

Vivre c'est risquer !



Vivre c'est risquer !

Rire, c'est risquer de paraître fou,
Pleurer, c'est risquer de paraître sentimental,
Tendre la main, c'est risquer de s'engager,
Montrer ses sentiments, c'est risquer de s'exposer,
Faire connaître ses idées, ses rêves, c'est risquer d'être rejeté,
Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour,
Vivre, c'est risquer de mourir,
Espérer, c'est risquer de désespérer,
Essayer, c'est risquer de défaillir,
Mais nous devons en prendre le risque !
Le plus grand danger dans la vie est de ne pas risquer.
Celui qui ne risque rien ne fait rien, n'a rien, et n'est rien !
Elle évite peut-être la souffrance et le chagrin,
Mais elle ne peut rien apprendre, rien sentir,
Et elle ne peut ni vivre, ni croître.
Enchaînée par ses certitudes, elle en est esclave et elle a perdu sa liberté.
Seule une personne qui prend des risques est libre. "

Rudyard Kipling

Suivons nos rêves !


Neil Diamond - Jonathan Livingston Goeland