jeudi 25 février 2010

La vérité, la justice et la confiance fondements d'une Société ?


Revenons sur Maât, déjà abordée dans un article précédent. En effet, l'un des aspects les plus méconnus de la pensée égyptienne est incarné par la déesse Maât.

Il faut savoir que la quête fondamentale des Égyptiens était de réaliser un monde habitable, c’est à dire un monde libéré de la violence où la justice et la vérité aient leur place. C’est en devenant miroir du ciel que l’État reflète l’ordre cosmique qui se traduit en harmonie sociale.

Ainsi, la société égyptienne en reliant la terre et le ciel, intègre l’homme non seulement socialement mais à l’univers. Grâce à Maât, tout devient relié et solidaire dans une culture vivante.

Ainsi, les fondements d'un monde humain et habitable sont, selon le point de vue égyptien, la vérité, la justice et la confiance.

Ces trois valeurs désignent le concept de Maât qui, comme on peut le constater est un et multiple à la fois.

La vérité n'est jamais un dogme, car elle s'exprime sous de multiples facettes, pour preuve, la multitude de mythes qui relatent la Création, la multitude de dieux qui expriment chacun une manière différente pour les Egyptiens de ressentir le sacré, d'une façon une et multiple à la fois.

La justice ne résulte pas de recettes ni n'est fondée sur un code civil strict, car ce que l'on juge est toujours le coeur, autrement dit la conscience.

La confiance n'est pas celle des contrats, mais celle de l'écoute réciproque qui naît de la contemplation, de l'incorporation ou de l'intégration à l'autre et plus encore, à la Nature ou aux structures du monde. La confiance est la circulation de la vie.

Cet ordre s'établit dans le cadre d'une vision une et multiple (expression de la vérité) au sein de laquelle chaque être doit trouver sa place dans une relation harmonieuse (expression de la justice). Chaque composante de la société est solidaire des autres composantes et des dieux (expression de la confiance).

Pour réaliser cela, il n'est besoin ni de recette ni de dogme, mais d'un effort constant, d'une attitude qui génère un monde plus humanisé, dans lequel on puisse vivre, non comme un barbare, mais en être humain capable de s'exprimer, de respecter et d'être respecté.

Source : "MAÂT - Egypte, miroir du ciel" de Fernand Schwarz


samedi 13 février 2010

Tout ce qui a été écrit sur terre ... parle d'amour

Tout ce qui a été écrit sur terre, dit, murmuré, hurlé, crié, parle d'amour. Même si, en apparence, il n'est question que de désaccords, de stratégies, de malentendus, de guerres, de politiques et de pouvoir, le vrai sujet est l'amour. Même si ne s'expriment le plus souvent que ses déviances, ses convulsions, ses impuissances, ses dérapages dans l'orgueil, l'ambition, la haine, il n'est pas un geste, pas un pas qui ne se pose sur terre sous une autre impulsion que l'amour : l'amour dépité, oui souvent, l'amour bafoué, l'amour entravé, mais l'amour.

Christiane Singer, Une passion