samedi 10 avril 2010

L'Ego et sa grande illusion d'être la Source de la vie





... " Il n’y avait que Cela : une réalité absolue où n’existait plus ni division ni conflits, 
où seule existait l’évidence de l’être" ...

Yvan Amar

mercredi 7 avril 2010

De la Terre au Sacré, rencontre avec 3 êtres engagés

Voici quelques phrases qui ont marqué mon chemin ces dernières semaines et qui ont  permis  d'ensemencer le "terreau" du vivant à l'intérieur de mon être. Je vous les partage.

Tout d'abord, les propos de Coline Serreau, invitée lors d'une conférence de presse pour la sortie du film "Solutions locales pour un désordre global"
- "Quand l'homme n'est pas hors-sol, il sait. 
- "Quand tu ne sais plus où tu vas, reviens en arrière" (poème africain). 
- "Un retour à la sagesse traditionnelle est nécessaire, ce n'est pas antagoniste, c'est complémentaire et vise le bien commun.
- "L'origine de la maladie de l'agri-culture, c'est le patriarcat.
- "La moitié de l'humanité est privée de sa force créative.
- "On s'intéresse à la maladie du patriarcat et à sa puissance castratrice, au détriment de la force créatrice."

Puis, j'ai écouté Pierre Rahbi, invité d'une rencontre sur le thème : "Un entrepreneur social pour repenser notre relation à la nature :
- "Nous vivons une dominance du masculin sans la nature et sans le Divin, c'est le mythe de Prométhée (Gaston Bachelard parle du "complexe de Prométhée" : définit « toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. » Selon ses termes, « le complexe de Prométhée est le complexe d'Œdipe de la vie intellectuelle.) »
- "Nous sommes dans l'exaltation de la puissance du masculin au détriment de l'intuition et du féminin.
- "Exhumer les matières minérales de tous les sous-sols pour les mettre au service du progrès, c'est créer un décalage entre l'évolution humaine et consciente et l'instrumentalisation des pulsions.
- "Nous vivons dans un système clos : les hommes se sont éloignés de la source de leur survie (la terre) pour se mettre au service de la technologie.
- "L'obsession de la productivité génère des disparités et ne part pas d'une intention qui génère un ordre moral.
- "Nous vivons une subordination à l'argent qui nous fait vivre un ordre "carcérateur" plutôt que libérateur.
- "Si nous avions un niveau de conscience suffisant, l'écologie serait prioritaire car c'est notre survie.
- "La société ne changera pas s'il n'y a pas de changements de conscience.
- "L'écologie est une voie initiatique où la relation au sacré est évidente car on est constamment en rapport avec la Vie. Qu'est-ce qui fait germer une graine, au-delà de la terre et de la graine le savez-vous ?
- "Le Divin est indicible, on ne peut rien en dire et pourtant on a rempli des bibliothèques sur le sujet".

Et enfin Andrew Cohen, en conférence à Paris sur le thème : "Faire évoluer la conscience, transformer la culture".
- "Il y a un sentiment inhérent de supériorité chez l'humain. L'esprit est une métaphore pour ce qui est plus élevé. La culture, ce sont des valeurs et des perspectives partagées et où nous allons dépend complètement de nos valeurs partagées. Alors, comment faire entrer ce qui est plus élevé dans nos valeurs culturelles ? L'esprit représente les valeurs les plus élevées. Pouvons nous reconnaître que l'esprit est supérieur ? Mais alors que faire ... ?  Une culture plus élevée ou un éveil individuel ?"

- "La laïcité extrême était une réponse à des perspectives mythiques, religieuses, qui inhibaient l'évolution de la culture. C'était donc une sorte de libération. Maintenant, il est temps de revenir.  La nouvelle perspective du monde spirituel ne doit plus être mythique, la nouvelle spiritualité insiste sur la rationalité. L'expérience est importante et l'interprétation aussi. L'évolution signifie que l'on fait partie d'un processus qui va quelque part, avec de plus en plus de complexité. L'esprit se révèle dans l'intérieur des choses et l'intériorité s'accroît en profondeur quand la complexité augmente. L'intériorité des êtres éveillés est très profonde. La conscience, c'est savoir que l'on existe. Quelqu'un qui est vivant, il sait qu'il existe. Ce n'est pas savoir quelque chose, c'est savoir que l'on est vivant. Les personnes spirituellement éveillées semblent savoir ce que signifie être vivant. Ainsi, accroître notre capacité d'intériorité est la résultante de notre processus d'évolution.
La spiritualité rationnelle est basée sur la découverte de la conscience. Sans conscience, on est mort. La vie c'est la conscience, la conscience c'est la vie. Quand je reconnais ma capacité d'intériorité, je suis à la pointe du processus d'évolution. 
Une culture laïque ne répond pas à la question "pourquoi j'existe" ? La valeur la plus élevée est la liberté. Mais que faire de cette liberté si nous ne savons pas pourquoi nous sommes là ? La nécessité de s'éveiller à une perspective spirituelle est très importante.
Où allons-nous devient une question très spirituelle. La perspective personnelle et psychologique n'a pas sa place dans un tel positionnement. Il semble qu'il y a une intelligence qui conduit tout le processus évolutif ... l'esprit ? 
Si vous réalisez que vous n'êtes pas séparé de cette énergie qui guide le monde, que nous n'avons jamais été séparés du processus créateur  ... quand prenons-nous la responsabilité de ce que nous sommes ? 
Il s'agit de nous éveiller à cette énergie créative, d'être excité par le fait d'être en vie.
Nous sommes la pointe de la création du Divin. Nous sommes ses bras, ses jambes et son coeur. Là, l'implication devient très grande et très profonde.

"Il s'agit de découvrir la Source ultime du sens et réaliser que la création du futur dépend uniquement de NOUS. Sentez-vous la pression énorme sur l'EGO ?"

Toutes ces paroles m'invitent à regarder encore plus à l'intérieur en quoi la crise que nous vivons est une crise de conscience, d'existence et de sens. Nous le savons déjà, tant nous avons lu et entendu sur cette crise ...
J'entends les mots de dominance, d'exaltation, de féminin, de masculin et de déséquilibres.
Pouvons nous reconnaître et regarder avec bienveillance ce déséquilibre à l'intérieur de nous ?
Acceptons-nous d'installer au coeur de notre intime et dans notre société une voie d'équilibre qui pourrait se décliner de la manière suivante :
- verticale : terre-ciel (Yin-Yang)
- horizontale : la relation des uns avec les autres, en interdépendance et en fraternité. (Yin-Yang)

Le JE se trouve alors au coeur d'une croisée de chemins, d'un équilibre qui peut lui permettre peu à peu de relâcher son EGO et finalement d'ETRE et de danser avec la Vie, en l'aimant et en la respectant.