samedi 20 mars 2010

De la terre inconnue à la transparence du coeur

En chaque être, il existe une terre inconnue, ignorée, refoulée, mal aimée et projetée subtilement à l'extérieur de soi. Cette terre, devenue infertile puisque mal aimée a pris une place considérable dans ce monde. Si je ne peux reconnaître en moi mes peurs de ne pas exister, de ne pas être à la hauteur et de ne pas être aimé, je vais aller dans le monde extérieur avec un EGO chargé de cette quête invisible, subtile, ravageuse voire prédatrice. Le pouvoir de l'EGO est, entre autres l'identification. Si je suis tellement identifié avec mes pensées, je vais me rigidifier, me cabrer sur mes positions, là où il est tellement nécessaire d'acquérir une flexibilité entre la personne que je suis et ce que je fais.
Les peurs sont le lieu de l'EGO, de quoi avons nous peur ? du vide.
Il est temps de faire le point, le vide c'est l'intérieur et la "terre inconnue" ...
C'est là où l'intériorité est nécessaire, non pas comme une finalité qui nous égarerait vers un individualisme dépassé, mais comme un équilibre entre l'être et le faire, l'intérieur et l'extérieur ...
Ce n'est que dans la reconnaissance et l'amour de cette terre étrangère en chacun d'entre nous que l'humanité renaîtra au-delà de ses peurs et qu'elle pourra aller vers la fraternité, source de son être et de son agir ensemble. Cette terre est étrangère que par le regard qu'on lui porte ... Nous la portons en nous, femme ou homme. Elle est notre lien au Vivant et à la voie créatrice. Il s'agit d'Ecouter, d'Observer, de Créer et d'Agir en Conscience. Ce sont les quatre piliers de la responsabilité individuelle et collective.

Nous n'y arriverons que par l'Amour.

"Le jour où la terre inconnue de notre coeur sera reconnue et aimée, 
libérée de toute manipulation, 
toute l’humanité se réconciliera avec l’humanité."  
Marc Vella - La Caravane Amoureuse



mardi 16 mars 2010

La sagesse et l'action



Que la sagesse et l'action soit comme les deux ailes de l'oiseau. 
Koan Zen

dimanche 14 mars 2010

"Le petit frère sait-il ce qu'il fait ?"


Suite à la projection du film : "Le chemin des 9 mondes", un film de Eric Julien et Gilles Combet, je reprends ici quelques phrases de cette soirée, que je souhaite vous partager ici, en lien avec la Terre, le Vivant et le PFH* (Précieux Facteur Humain) :

- Les indiens Kogis de Colombie considèrent la solidarité fonctionnant comme les organes du corps. Un organe envoie un message à un autre organe et il obtient immédiatement un retour d'information. Puis une réponse de bien-être ou de mal-être de tout l'organisme.
Mais dans nos sociétés, écoutons nous encore les messages de notre corps ou prêtons nous toute notre attention aux bruits de notre mental ?

- La terre est vue comme un corps, une mémoire qui les relie à leurs ancêtres et à la mémoire collective.
- Il s'agit de savoir regarder au-delà des apparences. Pour les Indiens Kogis, l'invisible donne un sens à la vie humaine.
- Le territoire et la terre sont importants car il les relient à la TRADITION, leur donne la FORCE et leur permet de vivre selon une JUSTICE et un EQUILIBRE social.
- On devient chaman en passant 18 ans dans l'obscurité. Pour les Kogis, c'est ainsi que l'on entre vraiment dans la texture du vivant. Il s'agit en effet de dépasser deux voiles : les émotions et les croyances.
- "En manquant de respect à la terre, c'est à nous même que nous manquons de respect".

Et pour conclure, une phrase du vieux sage ...

"Petit frère ... pour vous il n'y a que le matériel qui est important ...
Si vous continuez à construire un monde artificiel, nous allons mourir.
La terre n'a plus rien ...
Le petit frère sait-il ce qu'il fait ?"

Source de l'image

Il reste 12.000 Kogis. Ils sont les témoins vivants, comme d'autres peuples en Afrique ou dans d'autres parties du monde, d'une sagesse dont nous sommes porteurs également :
- ECOUTER en créant un espace intérieur,
- VOIR au-delà du simple regard visuel et interprétatif,
- se RELIER à notre corps, l'écouter et le respecter induit une attitude en lien avec le vivant .
La Terre nourricière est comme le grand corps de notre humanité.

En leur re-donnant leur terre, nous faisons un geste vers notre terre intérieure de sagesse. Il y a en chacun de nous une graine d'indien Kogi ...

Pour aller plus loin : "Les sociétes traditionnelles peuvent-elles éclairer les impasses de notre temps ?" (Interview d'Eric Julien dans TGV Magazine) TGV Magazine - Sociétés traditionnelles.pdf


Kogis, le message des derniers hommes 1/3




Kogis, le message des derniers hommes 2/3




Kogis, le message des derniers hommes 3/3



mardi 9 mars 2010


"Ce que la chenille appelle la fin du Monde,
le Maître l'appelle le papillon".



Richard Bach
''Illusions ou le Messie récalcitrant''


jeudi 4 mars 2010

Le "Précieux Facteur Humain" et la fabrication du miel ...

Intéressée et sensible à de nombreux thèmes développés sur le réseau des Colibris, de la spiritualité au "PFH" Précieux Facteur Humain, en passant par la disparition des abeilles, il me semble intéressant de regarder de temps à autre quel est ce miel que nous fabriquons ensemble ?

Je vous partage ici un extrait du texte de Thierry Grosjean, de la CAPEN 71 (Confédération des Associations de Protection de l'Environnement et de la Nature des départements de Saône et Loire).
Ce texte a été lu le 27 février à Louhans, lors d'une réunion publique d'information sur le thème : Terre du Ciel, laboratoire d'un nouvel art de vivre. (Cette soirée a été réalisée, suite à la perquisition de Terre du Ciel, Université des savoirs et des sagesses du Monde, en janvier 2010.

"Nous avons donc décidé de faire route ensemble, dans le respect de nos différences et de nos convictions, pour mutualiser ce que nous avons de meilleur et le mettre en pratique.
• Parce que ce que nous avons à faire ensemble vaut plus que la culture de nos divergences éventuelles.
• Parce que notre engagement, souvent radical, pour la protection de la nature et d’authentiques valeurs républicaines, prend également racine dans un humanisme et une recherche de spiritualité que partagent nombre de nos militants.
• Parce qu’on ne bâtit pas sur l’exclusion de principe et que l’esprit de résistance nécessaire à la mutation de notre société a soufflé dans les multiples conférences données à l’Ecofestival, et a amplement démontré la pertinence de notre solidarité.

Les mots qui m'ont touché dans ce discours, sont : respect, différences, convictions, mutualisé, meilleur, ensemble, culture, divergences, engagement, protection, valeurs, humanisme, mutation et solidarité. Nous retrouvons en peu de ligne, ce dont nous parlons régulièrement ici et ailleurs sur nos chemins de colibris.

Mon intention ici est de relier, d'ouvrir et de partager.
Le sujet n'est pas Terre du Ciel, il n'est pas Colibris, il est plus large ... Il s'adresse à nous tous, les colibris, qui tentons dans notre quotidien de dépasser, avec parfois de la difficulté, nos petits "JE" pour rejoindre un grand "NOUS".

Voilà, et comme je l'écrivais ce matin dans le groupe "Abeilles, Protection, Informations, Sauvegarde" de ce réseau : "Je me réjouis de voir que ce qui se créée ici, autour de l'abeille, est similaire à ce qui se passe dans "l'invisible" - et je suis passionnée par les architectures invisibles ;-)
Chacun vit et butine dans son monde (... le monde (!)), selon sa focale, sa sensibilité, son regard, ses valeurs, ses couleurs, ses spécificités et vient partager ensuite son pollen butiné sur les fleurs de son jardin pour fabriquer un miel : "LEs COLIBRIs"
Ce qui est passionnant, c'est de mettre cela en parallèle avec le monde des abeilles, elles ne se posent pas de questions sur les différences, elles avancent vers un projet commun ... le miel !

Je vous souhaite d'excellents butinages et reliances !

PS : Si vous êtes intéressé à voir le film du 27 février, il est disponible pendant un mois à cette adresse. Cette soirée a été réalisée, suite à la perquisition de Terre du Ciel (Université des savoirs et des sagesses du Monde) en janvier 2010.

Nous sommes les abeilles de l'Univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'Invisible.
Rainer Maria Rilke.

Texte original sur Colibris.